SYNIGL ASBL
Avenue Cathedrale, Bukavu, Sud-Kivu,RDC
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11 Jul 2019

Des réponses satisfaisantes aux demandes du peuple Pygmée sont une urgence qu’imposent la protection de l’écosystème du PNKB et la cohésion sociale des communautés qui l’entourent !

Au mois de mai, SYNIGL avait alerté sur les risques d’exaspération du conflit entre l’ICCN et les pygmées au tour du Parc National de Kahuzi Biega

Le mardi 11 juin à Bitale, un staff Synigl a eu une série d’échanges avec des membres des communautés bantous et Pygmées en vue de s’acquérir de l’évolution d’un conflit qui menace dangereusement aussi bien les vies humaines que la vie de cette aire protégée qu’est le Parc national de Kahuzi Biega.

Des membres du Comité Local de Protection (LPC) et des responsables des familles pygmées interrogées ont peint un tableau qui s’assombrit davantage :

  1. Un essaie des solutions infructueuses
  • Une rencontre, en recherche des solutions, a eu lieu en avril entre les représentants des Pygmées et les autorités de l’Institut Congolaise pour la conservation de la nature (ICCN). Au sortir de la rencontre, les pygmées non convaincus auraient déchiré la copie du document contenant les engagements et les solutions discutés à l’issue de la rencontre. Un sabotage flagrant des promesses qu’ils considèrent fallacieuses et auxquelles ils disent ne plus croire ! En conséquence ils ont décidé une réinstallation et une exploitation systématique et sans pitié d’un parc qu’ils estiment être leur propriété privée arrachée injustement par les pouvoir à travers l’ICCN. Abattage illimité d’arbres, braconnage difficile à contenir par l’ICCN sont au rendez-vous. Désormais les pygmées associeraient des bantous à ces activités pour montrer à l’opinion qu’il s’agit  maintenant plutôt d’une guerre Pygmées et alliés Bantous contre l’ICCN. Pendant ce temps, d’autres membres de la communauté bantous disent être pris au piège. Dans la difficulté pour l’ICCN de distinguer actuellement les produits issus d’une exploitation illégale du Parc des produits en provenance des domaines privés de Bantous, il se mettrait à arrêtés des personnes et à saisir des biens qui viendraient plutôt de leurs propriétés privées ! Cela fâche et crée davantage des remous !

«  … Chaque fois que nous voulons évacuer les planches et nos sacs des braises exploitées légalement de nos bois, ils s’interposent, nous arrêtent et nous ravissent nos produits…ils disent que nous sommes complice de l’exploitation illégale faite par les pygmées… ils veulent en profiter seulement pour nous appauvrir et jouir à notre place de notre richesse. S’ils veulent la guerre avec tout le monde alors qu’ils continuent à nous faire du mal…. »

  • Au début du mois de Juin, un mandat d’arrêt serait lancé par le parquet de Bukavu contre Mr Kasole, le représentant des pygmées vivant à Kalonge et qui serait en train de vivre en clandestinité depuis lors. En revanche, une marche pacifique pour demander l’annulation par le parquet dudit mandant était programmée par les Pygmée pour le 23 juin 2019 à Kalonge. A travers cette marche, les peuples Autochtone (Pygmées) voulait, en même temps, introduire une plainte contre l’ICCN pour le meurtre de leur frère Matabishi Masumbuko, tué par les éco-gardes en date du 23 avril 2019 à Kalonge.

Mais le 13 juin pendant qu’ils étaient en pleine préparation de leur marche, les pygmées vivant dans le camp Bujoka à Garashomwa, vers Biega sur la limite entre Kalehe et Kabare, avaient été attaqués par les éco-gardes  venus de KASIRUSIRU. Ces gardes auraient tiré à balles réelles sur le peuple pygmée. Un pygmée, Mr Mudekereza Shamavu a  été grièvement blessé tandis que les autres Pascal, Gervais, Burhalike Budanga, Kulimushi Mupenda, Rwamikundu, Murama, Nyamirhere et Nyamuluka avaient été conduits à une destination inconnue par lesdits Gardes. Les maisons des pygmées avaient été sérieusement détruites et pillées.

Le 20 juin, la marche a quand même eu lieu. Elle est partie du Centre Mumoga à Kalonge via le centre d’encadrement administratif de Cifuzi et a fait son point de chute à la PNC  de Kalonge. Les Pygmées ont déposé leur Memo aux autorités locales du centre d’encadrement administratif et de la police nationale congolaise(PNC) mais ils se plaignent du fait que jusqu’à ce jour, ils n’ont reçu aucun feedback. Toutes les parties vivent dans la suspicion et la méfiance réciproque !

Les individus Pygmées enlevés par les gardiens du Parc  le 14 juin n’avaient été relâchés que trois jours après(le 17). Mais leur membre gravement blessé n’a quitté l’hôpital qu’il y a seulement trois jours, avec des blessures qui doivent continuer à être soignées en ambulatoire ! Ce mois de juillet connait une certaine mais trop fragile accalmie !

  1. Fil de discorde

Notre précédant article l’explique d’avantage, le PNKB (Parc National de Kahuzi Biega) est la source de ce conflit entre ICCN et le peuple pygmée (https://synigl.org/blog/de-linjustice-et-de-la-marginalisation-a-la-haine-de-la-haine-et-la-guerre/). L’ICCN se dit être dans le devoir de protéger ce magnifique patrimoine mondial alors que le peuple Pygmée, lui, le revendique. Le parc serait l’environnement adapté à leur mode de vie, hérité de leurs ancêtres. Ce conflit s’étend actuellement au peuple bantou au regard des plusieurs abus qui seraient causés par les pygmées aux biens des bantous. Face aux hectares des terres du Parc que les pouvoirs avaient ravis aux Pygmées pour de raison de conservation, ces derniers exigent : une autre terre, la construction de leurs logements, des facilitations pour leur intégration socio-économique, la considération et même la représentativité dans les espaces de prise des décisions à tous les niveaux !

Les pygmées pensent que l’ICCN ne respecte pas ses engagements en guise de concession (disponibiliser une autre terre pour les pygmées, construire leur logement, faciliter leur intégration socio-économique, les considérer et agir dans le sens à ne pas les déconnecter de leurs racines culturelles ect)

  1. Pourquoi la réponse devient urgente et impérieuse

La cohésion pacifique entre les parties prenantes est totalement menacée et son impact négatif se dessine déjà et sur l’objet du conflit (PNKB), et sur les communautés. Déjà il y a eu des morts, des blessés graves, du kidnapping, du braconnage de grande envergure, de l’exploitation illégale du bois et des minerais dans le pacs par les Pygmées en complicité avec des individus de la communauté bantou ; une réinstallation des Pygmées dans le domaine du Parc etc.

Attention : les pygmées (Bambuti) seraient actuellement en train de sensibiliser leurs communautés rependues dans tous les coins riverains du PNKB (Kalonge, Bitale, Miti, Kavumu, katana etc. de s’apprêter à se réinstaller massivement dans le PNKB selon un mot d’ordre qui sera donné incessamment.   En attendant, la réinstallation,  l’exploitation illégale du bois, des minerais et le braconnage par les pygmées en complicité avec certains bantous continuent progressent à grands pas !

L’Histoire de la RDC, même encore la plus récente, a des traces encore très chaudes de la tristesse laissée par une très mauvaise gestion des conflits entre les Pygmées, les services de l’Etat et les autres communautés ! A titre illustratif, le conflit entre les Pygmées et les Lubas dans la Province du Tanganyika vers la fin de 2016 avaient enregistré au moins 400.000 déplacés malgré un gigantesque déploiement de l’armée dans la localité de Manono. Ils revendiquaient jouir des mêmes droits que leurs voisins bantous, être représentés au parlement, avoir l’accès à la terre, n’être plus harcelés par des taxes coutumières. Un peu  avant juillet 2016, la mort d’un chef coutumier Pygmée dans la localité de Manono avait justifié un red qui a tué 40 personnes et fait une centaine des blessés[1] ! Alors qu’entre juillet et la fin de la même année, Monusco (radio Okapi) avait rapporté 150 morts malgré les menaces du Gouverneur Kitangala à arrêter tous les instigateurs qui incitaient les gens à la Haine et à la tuerie !

NB : Un comportement responsable des pouvoirs en RDC, des toutes les parties prenantes aux conflits entre les Pygmées, les bantous et l’ICCN au Sud-Kivu peut nous éviter le pire. Dans notre Pays, malgré les signes qui ne trompent pas de survenance d’un grand risque, les pouvoirs attendent parfois qu’arrive le pire pour enfin agir trop tard. Synigl avait alerté sur le contexte des alentours du Parc toujours écumé des groupes armés. Kalonge est le carrefour de rencontre des groupes armés, les armes circulent et n’importe qui peut profiter de l’opportunité qu’offre une telle situation pour faire n’importe quoi ! L’Alerte est au maximum !

  1. Quelles recommandations ?

Les essaies des solutions jusques là imaginées sont demeurés très chancelants ! Avant la fin de 2018, il avait été  demandé à Mwami Kabare de suggérer à l’Etat des espaces disponibles pour  délocaliser les Pygmées,… Mais il s’agit là d’une solution à laquelle il n’a pas encore répondu et  qui ne prend, certainement pas, en compte certaines dimensions importantes du conflit. Les délocaliser sur un terrain, à lui seul, ne suffit pas ! Le Mwami, que les Pygmées considère juge et partie au vue de sa position avec les pouvoirs et en tant que protecteur des intérêts du peuple bantou ne peut qu’être débordé par un tel conflit. Sa bonne foi nécessite une conjugaison d’autres efforts. Il faut un autre regard !

  • Dans un premier temps:
  • l’ICCN doit se garder des gestes provocateurs et privilégier davantage le dialogue
  • le Mwami, en plus du besoin d’une délocalisation soutenue, devra soutenir les efforts visant à encourager la collaboration et la cohésion sociale entre les Pygmées et les bantous. Il pourrait assurer une conjonction entre les Pygmées et l’ICCN en même temps.
  • Les pouvoirs publics et particulièrement les ministères qui ont la protection de l’environnement, les affaires intérieures doivent s’engager activement et de manière concrète dans la résolution du conflit Pygmées-Bantous-ICCN. Notre vie dépend de la protection de l’Ecosystème du PNKB mais il sera difficile de l’assurer si des réponses alternatives et efficaces ne sont pas fournies aux demandes légitimes des Pygmées et des communautés au tour du Parc.
  • De manière pérenne:
  • Il faut un programme holistique et musclé d’activités d’accompagnement et d’éducation des communautés qui doit inclure des actions spécifiques en faveurs des Pygmées. Il faut un travail harassant capable d’opérer des changements significatifs sur les mentalités et les comportements aussi bien des peuples pygmées que des leurs voisin bantous. La réussite d’un tel programme devrait amener ces communautés à devenir dans l’avenir les meilleurs gardiens de cette aire protégée.
  • Il faut une analyse concertée, participative capable des ressortir clairement les besoins au tour du conflit, les causes profondes et leurs conséquences présentes et futures. Elle devra amener à des propositions concrètes des solutions durables. Le conflit sur le PNKB perdure par le fait qu’on le survole, on l’attaque en surface et personne n’a jusques là osé l’aborder dans ses profondeurs !
  • Dans la recherche de solution, on ne tient pas encore jusque-là compte de la nécessité à ne pas complètement déconnecter les pygmées des aspects importants de leur réalité, des leurs valeurs culturelles. On veut opérer des mutations brusques qui aboutissent à des frustrations. Il est nécessaire d’innover et de penser à des approches qui les rencontrent dans leur «  moi » si l’on se veut être efficace. Rapidement, de petits forums des dialogues francs entre les parties prenantes devaient déjà commencer à circonscrire la pensée.

Bukavu, le 11 juillet 2019

 

[1] Reportage à Manono par Sonia Rolley pour la RFI  le 21 janvier 2017

18 Apr 2019

L’accès a l’eau, un besoin réel pour la population de la RDC

L’eau c’est la vie, dit-on. Cependant, cela semble n’est pas être applicable en RD Congo où les populations continuent miraculeusement à vivre sans eau aussi amèrement que cela puisse être.

Et pourtant le pays en regorge une potentialité non négligeable sur l’échiquier mondial. Avec son hydrographie, la RDC est capable de fournir suffisamment de l’eau à toute l’Afrique. Paradoxalement, aussi incroyable que cela puisse paraître, la pénurie en eau reste un défi quotidien pour toute la population congolaise. Voir de l’eau couler de son robinet n’est pas une habitude et pourtant les factures de la Regideso (société nationale de l’eau) pour des services non consommés en eau n’enregistrent aucun retard.

En ville comme au village, la population peine pour accéder à l’eau et cela impacte négativement la vie quotidienne de la population. Au village, les jeunes filles doivent parcourir des dizaines des kilomètre pour puiser de l’eau à leurs risques périls. En ville, les jeunes filles se réveillent très tôt le matin, entre une heure et deux heures du matin, pour finalement rentrer à la maison avec vingt litres d’eau vers six heures. Une fois à la maison, au lieu de se reposer, ces jeunes filles prennent directement la route pour l’école car au-delà des tâches domestiques elles doivent aussi aller à l’école pour apprendre et devenir compétitives à l’instar des jeunes garçons autour d’elles. Le fait de passer régulièrement des nuits à l’air libre sans sommeil impacte négativement leur parcours scolaire. Non seulement elles voient leur parcours scolaire gâché, aussi ces jeunes filles sont-elles souvent victimes des multiples violations telles que le viol, harcèlement sexuel, torture physique, humiliation, grossesse précoces, kidnapping, noyade, etc

La société nationale de l’eau” Regideso” ne cesse de promettre de donner le meilleur d’elle même pour surmonter ce défi et cela prend des décennies. Certes qu’il Ya des très rares moments où la population voit quelques gouttes d’eau couler de certains robinets bien que toujours d’une manière discriminatoire.  Cependant, la question reste de savoir quelle en est la qualité et la distance pour y accéder. Dans la ville de Bukavu, la population parfois passe trois semaines sur quatre sans voir l’eau couler de leurs robinets et si elle coule, cela seulement trop tard dans la nuit obligent les membres de familles à veiller, à tour de rôle, pour s’assurer qu’on n’a pas loupé l’occasion. Quant à la qualité, très souvent cette eau n’est pas différente des eaux du torrent. Ceci est dû par le fait que les installations conduisant ces eaux datent des années cinquante et suintent de partout   que les eaux de pluie s’y infiltrent facilement. La science nous dit que l’eau potable est incolore, la Regideso ne cesse de convaincre que ce n’est pas la couleur qui détermine la non potabilité de l’eau et invite ses clients à consommer l’eau fournie par elle malgré son état coloré. Par conséquent, les structures sanitaires ne cessent d’enregistrer des cas de maladies comme la choléra, typhoïde, diarrhée, etc.   Malgré la rareté et la mauvaise qualité de cette eau, la population doit toujours parcourir plusieurs kilomètres pour en obtenir.              .

Du côté des dirigeants, un silence radio se fait remarquer et trouvent la situation très normale car contempler le mal sans punir témoigne leur complicité. Que le peuple manque de l’eau, cela semble n’est pas être leur affaire. Et pourtant l’accès aux services sociaux de base de qualité reste un droit pour tout citoyen et un devoir pour les dirigeants. Que les défenseurs des droits humains parlent et manifestent, leur sort reste la brutalité policière conduisant parfois à des interpellations voire à des incarcérations.                                                .

Pour nos familles, accéder à l’eau c’est aussi offrir un avenir radieux à nos jeunes filles. C’est aussi garantir la sécurité de tous les membres de la famille, spécialement celle des filles et des femmes, c’est augmenter au moins trois heures de sommeil aux jeunes filles, c’est aussi stabiliser leur cursus scolaire aujourd’hui menacé par des absences intempestives dues à la pénurie d’eau sur toute l’étendue nationale.                                            .

À ce moment où nous cheminons vers la saison sèche, nous voudrions encore interpeller nos autorités et leur demandons de prendre cette problématique avec une attention très particulière. Il est vrai que leur situation financière leur permet de contourner ce défi dans leurs familles mais point n’est pas la réalité pour le reste de la population.  Beaucoup de familles sont restées sans enfants par ce que tous leurs enfants ont été noyés dans le lac pendant la quête d’eau, spécialement pendant les périodes de saison sèche. Nombreux sont les jeunes qui sont restés handicapés à cause de manque d’eau, d’autres ont vu leur jeunesse gâchée par ce que violées et ou devenues mères précocement suite à ce même phénomène.

La Population RD Congolaise peut tout manquer mais pas l’eau…  La souffrance de celle-ci déborde les limites quant à ce. L’heure a sonné que les hommes et les femmes Congolais(es) accèdent facilement aux services sociaux de base de qualité et cela d’une manière équitable, participative et inclusive.

 

 

15 Mar 2019

To both SYNIGL and Bunyakiri population, the Scouts International Day was a precious commitment opportunity for peace and social cohesion building: Youth scouts a role model.

Scouts around the world celebrated the international day dedicated to them, 22 February.

In DRC, the day was also well celebrated by the Bunyakiri Scouts Group in the Kalehe Territory, within the South Kivu Province. The celebration was realized with the technical and financial support of Synergie d’Initiatives pour les Grands Lacs, SYNIGL.

Celebrated under the theme “Zero Youth in Armed Groups, but Committed Youth for Peace and Justice in the Great Lakes Region”, from 21 to 24 February 2019, large-scale activities were carried out for several categories of people living in Bunyakiri.

On February 21, 2019, a meeting with young former children soldiers was held. During this meeting, 87 former children soldiers, and now members of the Scout Movement, had to share their experience on the one hand as former members of armed groups and on the other hand as young artisans of peace and justice.

Rotatively, these young former children soldiers shared with the other participants the very harmful consequences that their brief stay in armed groups could have caused to their life as well as to the entire community. The cost to be paid for it is and remains so high. Both readaption and reintegration to normal life in the same community they abused remains a big challenge.

 

After, they invited their fellow youth not to yield to politicians and other warlords false promises inviting them to join their armed movements for selfish ends.

 

At the end, they all apologized to their youth companions for having betrayed and tarnished their image through their activism within armed movements. As a remedy, they all committed to give their very best, through the Scout movement, to work no matter the price for sustained peace building and human rights defence.

 

As for February 22, a door-to-door awareness campaign was carried out targeting all young girls and boys living in Bunyakiri. The activity aimed at sensitizing other youth explaining to them the necessity for committed scouting for peace, social cohesion and human rights promotion. Scouting is a youth volunteering movement preaching love for the neighbor, God and the nation seeking to adapt itself to daily life realities within the communities it is being implemented. Therefore, their interlocutors were invited to massively join the movement to take up the challenge together: United youth striving for peace and justice.

Last but not least, on February 24, 2019, a conference was held for men and women members of the Bunyakiri community under the theme “Bunyakiri populace, violence will not pass by us: I disassociate and denounce”. At least 643 people attended. During his speech, the speaker of the day, Mr. Marc Mushamalirwa, member of Synigl, invited the participants to identify and list all forms of violation of which they were once and or continue to be victims.

Taking the floor, participants in turn cited:

  • Rape,
  • Sexual harassment,
  • Massacre,
  • Looting,
  • Physical and psychological tortures,
  • Arbitrary arrests,
  • Domestic violence,
  • Children recruitment into armed groups,
  • Kidnapping, kidnapping,
  • Precocious marriage,
  • Exploitation of children in Mining sites and or for sexual sakes …

 

In revenge, the speaker wished to identify, together with the participants, who in their community could be the perpetrators of all this violence. Very quickly, the audience cited armed groups, the police, the army, former members of armed groups, Intelligence agents, some delinquent youth and politico-administrative authorities.

 

Yet, the speaker went back to the fact that everyone from near and far, by action or omission could also contribute to the climate of conflict and violence. In a participatory manner, the participants agreed and began to quote, helped by the speaker, behaviors that could engage the responsibility of each member of the community. These include:

  • Not denouncing the perpetrators of violence;
  • Failure to assist the victims of violence;
  • Sexually exploitation of minors in mining sites and in other activities that exposes them to violence;
  • The fact of committing acts that undermine modesty;
  • Amicable settlement with rapists and serious crimes authors
  • collaboration with perpetrators of violence;
  • Sale or excessive consumption of drugs;
  • Making slanderous allegations;
  • Fueling hatred, etc.

 

Faced with these realities, the participants measured their responsibility and resolved to fight against all these behaviors through all legal means. A contest, sketches and several poems on human rights as well as on the role of youth in the pacification process were produced to cheer the participants.

 

The territory of Kalehe and especially ​​Bunyakiri zone has been torn up by armed conflicts since the two last decades. Not only is the result so huge in terms of victims, but also in terms of human rights violations and material damage.

 

Almost all the youth were forced into the armed groups, schools have been burned, women and girls are daily raped, men and women are slaughtered and or mutilated, houses are burned, villages are abandoned, gardens are mined, people are extremely poor, firearms are uncontrollably spread within the community etc.

 

The zone deserves a very particular attention. It is in this perspective that it, Bunyakiri, has become one of SYNIGL’s primary concerns given the danger magnitude that it particularly represents for the entire Congolese nation and for the Great Lakes Region in general.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

31 Jan 2019

Le calvaire quotidien de la femme congolaise

Si vous voulez comprendre le niveau de développement atteint par une nation, questionnez la considération qu’a la femme dans cette nation. Eh bien, l’image de la femme peut varier d’une nation à une autre. Dans certaines nations, elle a une image positive, c.-à-d. un être égal à son semblable homme, capable de réfléchir, travailler, gouverner, diriger, éduquer, gérer, orienter, etc. D’où, un être capable, à l’instar de l’homme, de conduire sa nation au rayonnement.

Ailleurs, comme c’est le cas en République Démocratique du Congo, la femme est abusivement attribuée une image négative : un être très vulnérable incapable de réfléchir, gouverner, guider, diriger, éduquer, gérer, orienter … mais un bon instrument prédisposé aux travaux de ménage au sein du foyer conjugal. Que c’est paradoxal ! Si sous d’autres cieux les expressions ‘’Genre’’ et ‘’émancipation de la femme’’ ont trouvé échos et sont capitalisées pour booster leur développement, cela n’en est pas le cas en République démocratique du Congo où le pouvoir de la femme est très limité aux travaux domestiques sans repos et ne dépasse pas son rayon conjugal quel que soit son niveau d’éducation.

En revanche, certaines femmes individuellement ou en synergie ne veulent plus avaler cette pilule. Désormais, elles sont vues ici et là en train de dépenser toute leur énergie pour prouver à leurs communautés respectives ainsi qu’à la face du monde entier ce dont elles sont capables, qu’il s’agisse de la gestion de la chose publique comme des organisations de défense des droits de la femme. C’est dans ce cadre que SYNIGL œuvre sans relâche en collaborant avec les femmes des tous les territoires de la province du Sud-Kivu (Bukavu, Kabare, Kalehe, Uvira, Fizi, Idjwi, Mwenga, Shabunda et Walungu) en vue de leur épanouissement holistique.

(Ici Photo rencontre SYNIGL avec un groupe de femmes dans une quelconque séance de travail)

Encore, pendant que les hommes passent leurs journées entières en train de boire, suivre la télévision, jouer aux différents jeux et dormir, les femmes de ces communautés ci-haut citées, se réveillent très tôt le matin, commencent leur journée en parcourant des dizaines de kilomètres pour chercher de l’eau pour la famille. Une fois revenues en famille avec de l’eau, elles se pressent à faire le travaux domestiques, préparent à manger pour la famille et partent au champs où parfois elles sont violées par les inciviques. Au retour, on les voit aller vendre les produits de leurs champs au marché. Une fois les produits vendus, l’argent est confisqué par leurs paresseux maris pour satisfaire leurs besoins égoïstes. Une fois de retour à la maison très abattues par le travail et soleil de la journée, non seulement elles doivent aussi préparer la diner pour la famille mais aussi répondre aux besoins nocturne de son mari.

Heureusement qu’aux cotés de ces femmes laborieuses il y a actuellement quelques rares hommes qui ont bien compris la notion de la parité entre l’homme et la femme. Ils sont désormais convaincus que l’assistance mutuelle dans les travaux ménagers reste la clef pour une survie garantie au sein de leurs foyers. Et SYNIGL s’est engagé à le soutenir quel qu’en soit le prix.

Certes, la Banque Mondiale travaille dans plus de 170 pays pour aider les pouvoirs publics et les populations à mettre fin à la pauvreté et à relever certains défis les plus urgents qui se posent à nous en matière de développement, spécialement en matière d’égalité entre l’homme et la femme. Cependant, tant que le savoir, l’expertise et tous les autres efforts des hommes et de femmes ne sont pas mis en commun, nos communautés chercheront en vain de solutions transversales à ce fléau.

Que derrière chaque femme d’impact qu’il y ait un homme qui l’encourage à aller de l’avant à travers une assistance engagée et sincère !