Si vous voulez comprendre le niveau de développement atteint par une nation, questionnez la considération qu’a la femme dans cette nation. Eh bien, l’image de la femme peut varier d’une nation à une autre. Dans certaines nations, elle a une image positive, c.-à-d. un être égal à son semblable homme, capable de réfléchir, travailler, gouverner, diriger, éduquer, gérer, orienter, etc. D’où, un être capable, à l’instar de l’homme, de conduire sa nation au rayonnement.

Ailleurs, comme c’est le cas en République Démocratique du Congo, la femme est abusivement attribuée une image négative : un être très vulnérable incapable de réfléchir, gouverner, guider, diriger, éduquer, gérer, orienter … mais un bon instrument prédisposé aux travaux de ménage au sein du foyer conjugal. Que c’est paradoxal ! Si sous d’autres cieux les expressions ‘’Genre’’ et ‘’émancipation de la femme’’ ont trouvé échos et sont capitalisées pour booster leur développement, cela n’en est pas le cas en République démocratique du Congo où le pouvoir de la femme est très limité aux travaux domestiques sans repos et ne dépasse pas son rayon conjugal quel que soit son niveau d’éducation.

En revanche, certaines femmes individuellement ou en synergie ne veulent plus avaler cette pilule. Désormais, elles sont vues ici et là en train de dépenser toute leur énergie pour prouver à leurs communautés respectives ainsi qu’à la face du monde entier ce dont elles sont capables, qu’il s’agisse de la gestion de la chose publique comme des organisations de défense des droits de la femme. C’est dans ce cadre que SYNIGL œuvre sans relâche en collaborant avec les femmes des tous les territoires de la province du Sud-Kivu (Bukavu, Kabare, Kalehe, Uvira, Fizi, Idjwi, Mwenga, Shabunda et Walungu) en vue de leur épanouissement holistique.

(Ici Photo rencontre SYNIGL avec un groupe de femmes dans une quelconque séance de travail)

Encore, pendant que les hommes passent leurs journées entières en train de boire, suivre la télévision, jouer aux différents jeux et dormir, les femmes de ces communautés ci-haut citées, se réveillent très tôt le matin, commencent leur journée en parcourant des dizaines de kilomètres pour chercher de l’eau pour la famille. Une fois revenues en famille avec de l’eau, elles se pressent à faire le travaux domestiques, préparent à manger pour la famille et partent au champs où parfois elles sont violées par les inciviques. Au retour, on les voit aller vendre les produits de leurs champs au marché. Une fois les produits vendus, l’argent est confisqué par leurs paresseux maris pour satisfaire leurs besoins égoïstes. Une fois de retour à la maison très abattues par le travail et soleil de la journée, non seulement elles doivent aussi préparer la diner pour la famille mais aussi répondre aux besoins nocturne de son mari.

Heureusement qu’aux cotés de ces femmes laborieuses il y a actuellement quelques rares hommes qui ont bien compris la notion de la parité entre l’homme et la femme. Ils sont désormais convaincus que l’assistance mutuelle dans les travaux ménagers reste la clef pour une survie garantie au sein de leurs foyers. Et SYNIGL s’est engagé à le soutenir quel qu’en soit le prix.

Certes, la Banque Mondiale travaille dans plus de 170 pays pour aider les pouvoirs publics et les populations à mettre fin à la pauvreté et à relever certains défis les plus urgents qui se posent à nous en matière de développement, spécialement en matière d’égalité entre l’homme et la femme. Cependant, tant que le savoir, l’expertise et tous les autres efforts des hommes et de femmes ne sont pas mis en commun, nos communautés chercheront en vain de solutions transversales à ce fléau.

Que derrière chaque femme d’impact qu’il y ait un homme qui l’encourage à aller de l’avant à travers une assistance engagée et sincère !