SYNIGL ASBL
Avenue Cathedrale, Bukavu, Sud-Kivu,RDC
Lun-Sam: 07:00 - 17:00
11 Jul 2019

Des réponses satisfaisantes aux demandes du peuple Pygmée sont une urgence qu’imposent la protection de l’écosystème du PNKB et la cohésion sociale des communautés qui l’entourent !

Au mois de mai, SYNIGL avait alerté sur les risques d’exaspération du conflit entre l’ICCN et les pygmées au tour du Parc National de Kahuzi Biega

Le mardi 11 juin à Bitale, un staff Synigl a eu une série d’échanges avec des membres des communautés bantous et Pygmées en vue de s’acquérir de l’évolution d’un conflit qui menace dangereusement aussi bien les vies humaines que la vie de cette aire protégée qu’est le Parc national de Kahuzi Biega.

Des membres du Comité Local de Protection (LPC) et des responsables des familles pygmées interrogées ont peint un tableau qui s’assombrit davantage :

  1. Un essaie des solutions infructueuses
  • Une rencontre, en recherche des solutions, a eu lieu en avril entre les représentants des Pygmées et les autorités de l’Institut Congolaise pour la conservation de la nature (ICCN). Au sortir de la rencontre, les pygmées non convaincus auraient déchiré la copie du document contenant les engagements et les solutions discutés à l’issue de la rencontre. Un sabotage flagrant des promesses qu’ils considèrent fallacieuses et auxquelles ils disent ne plus croire ! En conséquence ils ont décidé une réinstallation et une exploitation systématique et sans pitié d’un parc qu’ils estiment être leur propriété privée arrachée injustement par les pouvoir à travers l’ICCN. Abattage illimité d’arbres, braconnage difficile à contenir par l’ICCN sont au rendez-vous. Désormais les pygmées associeraient des bantous à ces activités pour montrer à l’opinion qu’il s’agit  maintenant plutôt d’une guerre Pygmées et alliés Bantous contre l’ICCN. Pendant ce temps, d’autres membres de la communauté bantous disent être pris au piège. Dans la difficulté pour l’ICCN de distinguer actuellement les produits issus d’une exploitation illégale du Parc des produits en provenance des domaines privés de Bantous, il se mettrait à arrêtés des personnes et à saisir des biens qui viendraient plutôt de leurs propriétés privées ! Cela fâche et crée davantage des remous !

«  … Chaque fois que nous voulons évacuer les planches et nos sacs des braises exploitées légalement de nos bois, ils s’interposent, nous arrêtent et nous ravissent nos produits…ils disent que nous sommes complice de l’exploitation illégale faite par les pygmées… ils veulent en profiter seulement pour nous appauvrir et jouir à notre place de notre richesse. S’ils veulent la guerre avec tout le monde alors qu’ils continuent à nous faire du mal…. »

  • Au début du mois de Juin, un mandat d’arrêt serait lancé par le parquet de Bukavu contre Mr Kasole, le représentant des pygmées vivant à Kalonge et qui serait en train de vivre en clandestinité depuis lors. En revanche, une marche pacifique pour demander l’annulation par le parquet dudit mandant était programmée par les Pygmée pour le 23 juin 2019 à Kalonge. A travers cette marche, les peuples Autochtone (Pygmées) voulait, en même temps, introduire une plainte contre l’ICCN pour le meurtre de leur frère Matabishi Masumbuko, tué par les éco-gardes en date du 23 avril 2019 à Kalonge.

Mais le 13 juin pendant qu’ils étaient en pleine préparation de leur marche, les pygmées vivant dans le camp Bujoka à Garashomwa, vers Biega sur la limite entre Kalehe et Kabare, avaient été attaqués par les éco-gardes  venus de KASIRUSIRU. Ces gardes auraient tiré à balles réelles sur le peuple pygmée. Un pygmée, Mr Mudekereza Shamavu a  été grièvement blessé tandis que les autres Pascal, Gervais, Burhalike Budanga, Kulimushi Mupenda, Rwamikundu, Murama, Nyamirhere et Nyamuluka avaient été conduits à une destination inconnue par lesdits Gardes. Les maisons des pygmées avaient été sérieusement détruites et pillées.

Le 20 juin, la marche a quand même eu lieu. Elle est partie du Centre Mumoga à Kalonge via le centre d’encadrement administratif de Cifuzi et a fait son point de chute à la PNC  de Kalonge. Les Pygmées ont déposé leur Memo aux autorités locales du centre d’encadrement administratif et de la police nationale congolaise(PNC) mais ils se plaignent du fait que jusqu’à ce jour, ils n’ont reçu aucun feedback. Toutes les parties vivent dans la suspicion et la méfiance réciproque !

Les individus Pygmées enlevés par les gardiens du Parc  le 14 juin n’avaient été relâchés que trois jours après(le 17). Mais leur membre gravement blessé n’a quitté l’hôpital qu’il y a seulement trois jours, avec des blessures qui doivent continuer à être soignées en ambulatoire ! Ce mois de juillet connait une certaine mais trop fragile accalmie !

  1. Fil de discorde

Notre précédant article l’explique d’avantage, le PNKB (Parc National de Kahuzi Biega) est la source de ce conflit entre ICCN et le peuple pygmée (https://synigl.org/blog/de-linjustice-et-de-la-marginalisation-a-la-haine-de-la-haine-et-la-guerre/). L’ICCN se dit être dans le devoir de protéger ce magnifique patrimoine mondial alors que le peuple Pygmée, lui, le revendique. Le parc serait l’environnement adapté à leur mode de vie, hérité de leurs ancêtres. Ce conflit s’étend actuellement au peuple bantou au regard des plusieurs abus qui seraient causés par les pygmées aux biens des bantous. Face aux hectares des terres du Parc que les pouvoirs avaient ravis aux Pygmées pour de raison de conservation, ces derniers exigent : une autre terre, la construction de leurs logements, des facilitations pour leur intégration socio-économique, la considération et même la représentativité dans les espaces de prise des décisions à tous les niveaux !

Les pygmées pensent que l’ICCN ne respecte pas ses engagements en guise de concession (disponibiliser une autre terre pour les pygmées, construire leur logement, faciliter leur intégration socio-économique, les considérer et agir dans le sens à ne pas les déconnecter de leurs racines culturelles ect)

  1. Pourquoi la réponse devient urgente et impérieuse

La cohésion pacifique entre les parties prenantes est totalement menacée et son impact négatif se dessine déjà et sur l’objet du conflit (PNKB), et sur les communautés. Déjà il y a eu des morts, des blessés graves, du kidnapping, du braconnage de grande envergure, de l’exploitation illégale du bois et des minerais dans le pacs par les Pygmées en complicité avec des individus de la communauté bantou ; une réinstallation des Pygmées dans le domaine du Parc etc.

Attention : les pygmées (Bambuti) seraient actuellement en train de sensibiliser leurs communautés rependues dans tous les coins riverains du PNKB (Kalonge, Bitale, Miti, Kavumu, katana etc. de s’apprêter à se réinstaller massivement dans le PNKB selon un mot d’ordre qui sera donné incessamment.   En attendant, la réinstallation,  l’exploitation illégale du bois, des minerais et le braconnage par les pygmées en complicité avec certains bantous continuent progressent à grands pas !

L’Histoire de la RDC, même encore la plus récente, a des traces encore très chaudes de la tristesse laissée par une très mauvaise gestion des conflits entre les Pygmées, les services de l’Etat et les autres communautés ! A titre illustratif, le conflit entre les Pygmées et les Lubas dans la Province du Tanganyika vers la fin de 2016 avaient enregistré au moins 400.000 déplacés malgré un gigantesque déploiement de l’armée dans la localité de Manono. Ils revendiquaient jouir des mêmes droits que leurs voisins bantous, être représentés au parlement, avoir l’accès à la terre, n’être plus harcelés par des taxes coutumières. Un peu  avant juillet 2016, la mort d’un chef coutumier Pygmée dans la localité de Manono avait justifié un red qui a tué 40 personnes et fait une centaine des blessés[1] ! Alors qu’entre juillet et la fin de la même année, Monusco (radio Okapi) avait rapporté 150 morts malgré les menaces du Gouverneur Kitangala à arrêter tous les instigateurs qui incitaient les gens à la Haine et à la tuerie !

NB : Un comportement responsable des pouvoirs en RDC, des toutes les parties prenantes aux conflits entre les Pygmées, les bantous et l’ICCN au Sud-Kivu peut nous éviter le pire. Dans notre Pays, malgré les signes qui ne trompent pas de survenance d’un grand risque, les pouvoirs attendent parfois qu’arrive le pire pour enfin agir trop tard. Synigl avait alerté sur le contexte des alentours du Parc toujours écumé des groupes armés. Kalonge est le carrefour de rencontre des groupes armés, les armes circulent et n’importe qui peut profiter de l’opportunité qu’offre une telle situation pour faire n’importe quoi ! L’Alerte est au maximum !

  1. Quelles recommandations ?

Les essaies des solutions jusques là imaginées sont demeurés très chancelants ! Avant la fin de 2018, il avait été  demandé à Mwami Kabare de suggérer à l’Etat des espaces disponibles pour  délocaliser les Pygmées,… Mais il s’agit là d’une solution à laquelle il n’a pas encore répondu et  qui ne prend, certainement pas, en compte certaines dimensions importantes du conflit. Les délocaliser sur un terrain, à lui seul, ne suffit pas ! Le Mwami, que les Pygmées considère juge et partie au vue de sa position avec les pouvoirs et en tant que protecteur des intérêts du peuple bantou ne peut qu’être débordé par un tel conflit. Sa bonne foi nécessite une conjugaison d’autres efforts. Il faut un autre regard !

  • Dans un premier temps:
  • l’ICCN doit se garder des gestes provocateurs et privilégier davantage le dialogue
  • le Mwami, en plus du besoin d’une délocalisation soutenue, devra soutenir les efforts visant à encourager la collaboration et la cohésion sociale entre les Pygmées et les bantous. Il pourrait assurer une conjonction entre les Pygmées et l’ICCN en même temps.
  • Les pouvoirs publics et particulièrement les ministères qui ont la protection de l’environnement, les affaires intérieures doivent s’engager activement et de manière concrète dans la résolution du conflit Pygmées-Bantous-ICCN. Notre vie dépend de la protection de l’Ecosystème du PNKB mais il sera difficile de l’assurer si des réponses alternatives et efficaces ne sont pas fournies aux demandes légitimes des Pygmées et des communautés au tour du Parc.
  • De manière pérenne:
  • Il faut un programme holistique et musclé d’activités d’accompagnement et d’éducation des communautés qui doit inclure des actions spécifiques en faveurs des Pygmées. Il faut un travail harassant capable d’opérer des changements significatifs sur les mentalités et les comportements aussi bien des peuples pygmées que des leurs voisin bantous. La réussite d’un tel programme devrait amener ces communautés à devenir dans l’avenir les meilleurs gardiens de cette aire protégée.
  • Il faut une analyse concertée, participative capable des ressortir clairement les besoins au tour du conflit, les causes profondes et leurs conséquences présentes et futures. Elle devra amener à des propositions concrètes des solutions durables. Le conflit sur le PNKB perdure par le fait qu’on le survole, on l’attaque en surface et personne n’a jusques là osé l’aborder dans ses profondeurs !
  • Dans la recherche de solution, on ne tient pas encore jusque-là compte de la nécessité à ne pas complètement déconnecter les pygmées des aspects importants de leur réalité, des leurs valeurs culturelles. On veut opérer des mutations brusques qui aboutissent à des frustrations. Il est nécessaire d’innover et de penser à des approches qui les rencontrent dans leur «  moi » si l’on se veut être efficace. Rapidement, de petits forums des dialogues francs entre les parties prenantes devaient déjà commencer à circonscrire la pensée.

Bukavu, le 11 juillet 2019

 

[1] Reportage à Manono par Sonia Rolley pour la RFI  le 21 janvier 2017

21 Jun 2018

Jeunesse, Eléctions et Manipulation

Indépendance du Congo le 30 Juin 2017 !

Les congolais et les congolaises se préparent chacun à sa manière à célébrer cette fête historique.

Il ya une année, le 30 Juin 2017, Monseigneur François Xavier Maroy, Archevêque de Bukavu, réunissait de nombreux  jeunes dans une de grandes salles de la cathédrale Notre dame de la Paix au tour des questions sur le processus électoral.

Lors d’une conférence entièrement diffusée à la Radio Maria, il avait souligné le rôle des jeunes comme moteur de changement en RDC. Il avait en même temps profité de la présence du représentant de la CENI en province, Gaudens Maheshe, pour rappeler la nécessité d’offrir régulièrement au public des informations qui lui permettent de s’approprier les processus électoral.

En même temps  il interpellait le Représentant de la CENI en province et Présent dans la salle, Gaudens Maheshe, sur la nécessité d’offrir régulièrement au public des informations qui lui permettent de s’approprier le processus électoral.  Pour lui les élections font partie des occasions qui permettent aux congolais et au congolaises d’opérer un choix en même d’honorer les efforts des Pères de l’Indépendance.

« La tricherie et la corruption de la jeunesse en période électorale : manipulation de la jeunesse comme outil de la violence »  avait été ce jour-là une des communications appréciées. Développé par le Discours de Me Arsène Lumpali qui intervenait au compte de la Commission Diocésaine Justice et Paix, ce sujet avait été d’une interpellation extrêmement mobilisatrice sur le rôle que doivent jouer les jeunes dans la construction de la Paix et la reconstruction de la RDC. Il nous faut une jeunesse « qui se démarque et qui exige qu’on cesse de la considérer comme un bloc homogène, une bande des perdus qui plutôt constitue un problème à résoudre à la société…une jeunesse qui doit faire partie des solutions aux problèmes de notre société… une jeunesse en mesure de dire tout haut : nous ne voulons plus des prédateurs au pouvoir, nous refusons la manipulation et la violence, nous voulons bâtir une véritable RDC, un Congo riche et prospère pour toutes ses filles et pour tous ses fils ! »

En cette prochaine fête de l’indépendance, ces phrases résonnent et interpellent encore comme si elles étaient prononcées à l’instant même. Les enjeux pour les élections sont de taille et les jeunes, tout le peuple congolais doivent se rassurer qu’ils allument les phares de la résurrection de la RDC de sorte que ces élections en soient une véritable opportunité à saisir absolument.  Lisez tout le contenu  de ce discours dont la méditation pourrait encore une fois alimenter des réflexions qui donnent le sens qu’il faut à l’Indépendance du Congo.

Excellente Fête de l’Indépendance à tout le Peule Congolais appelé à dresser les fronts longtemps courbés !

Télechargez l’article en PDF ci-dessous:

Jeunesse, Eléctions et Manipulation

 

 

 

18 Jun 2018

Les donneurs de leçon de démocratie en RDC, ont ils un modèle à offrir aux congolaises et congolais ?

Ceux et celles qui ont le pouvoir, la MP, affirment gouverner « Démocratiquement » !, ceux et celles qui
veulent le leur arracher, l’opposition, disent vouloir restaurer la Démocratie dans la République
Démocratique du Congo !
Qui finalement à raison ?
Les uns et les autres, ont-ils de modèle convaincant de Démocratie à nous prêcher ?
Quelques situations qui font peser des doutes :
Les contrastes idéologiques des partis politiques qui s’élèvent à plus des 500 en RDC, les mécanismes
par lesquels ils se choisissent des candidats, le mode de désignation de leurs animateurs font, oui, douter
des capacités des partis politiques congolais qu’ils soient de l’opposition ou de la majorité à démocratiser
le Pays et par conséquent à améliorer la gouvernance.
A l’aube des échéances électorales, des candidatures se marchanderaient dans ces partis dirigés par des
fondateurs, des personnes morales aux mandats à vie qui nomment et révoquent à des postes qui elles
veulent, où et quand elles veulent ; et quand elles disparaissent, leurs partis ne deviennent derrière leurs
pas que de la cendre! Bien plus, des organes suprêmes de certains partis dits de l’opposition qui, pour des
motifs personnels, ne voudraient pas se représenter aux élections, n’hésitent pas à menacer d’exclusion
des membres qui oseraient de quelle que manière que ce soit forcer de se faire élire !
Tout ceci pose de sérieux problèmes lorsqu’on se rend compte que sous d’autres cieux ce sont, par
exemple, les fédérations locales qui votent les candidats.
Que veut le peuple ?
Des personnes courageuses qui veulent, sur les pas de la Démocratie, imaginer des initiatives qui
innovent certaines habitudes impropres, qui décident de prendre le courage de provoquer le changement.
A l’instar de Charles Pasqua qui, en 1990, fut le premier à envisager l’introduction d’une primaire dans
la vie politique française afin de départager Jacques Chirac et Valery Giscard d’Estaing pour être le
candidat de la droite et du centre-droit en vue de l’élection présidentielle de 1995. Il s’agit des votes
ouverts ou fermées au sein des partis ou regroupements politiques pour la désignation de son candidat
aux élections à différents niveaux.
L’avantage, est qu’ils sont en mesure d’assurer plus ou moins un ordre de batail précis et rangé, une
alternance des leaders de façon démocratique sûre et authentique, une réduction des contestations et des
violences électorales , un véritable sondage purement démocratique.
Qui des hommes et des femmes des ces partis qui sont soit liés à l’appartenance ethniques ou
géopolitique ou encore aux descendances biologiques du père au fils osera prendre le courage de briser un
modus operandi ou un modus vivendi qui n’ont rien de démocratie ?
A un pas de la porte des élections, des leaders de l’opposition peinent à développer une stratégie en même
de renverser les tendances et d’affaiblir lamentablement les armes de ceux qui veulent à tout prix
2
conserver le Pouvoir. Actuellement, des voix tremblantes et auxquelles même leurs propres bouches ne
croient pas du tout clament regroupement,… candidature commune ou unique, ect !!!
Mais on a vu et on le voit encore dans ce pays des alliances et des regroupements des partis politiques qui
du reste sont demeurées marquées par l’absence d’un programme commun fondé sur des préoccupations
légitimes et par la crise d’un leadership. Elles ne tardent pas à voler en éclats à cours délais et sans
succès!
Congolaises et congolais, entre les discours, les slogans électoralistes de plus d’un individu en quête de
pouvoir et la réalité se cache la plupart de fois une intention réelle : une lutte effrénée alimentée par la
recherche exaspérée du pouvoir et l’accumulation des richesses ! Et pour l’atteindre tous les coups sont
permis y compris même les massacres de celles et ceux dont hier on suppliait les voix !
A peine au pouvoir, ils se frottent les mains d’avoir eu finalement accès aux mangeoires de la
République, ils plongent chacun sa main dans la cuve pleine du trésor public et en sortent chacun avec ce
que sa force et sa ruse lui ont permis d’en sortir !
Ils font le tour de la République parfois en « mission de service » et à leur passage ils distribuent en route
ou dans des réunions des billets de banque, ils paient des biens et de services sans factures ! Eh oui, les
financiers de l’Etat ou des partis politiques de la RDC n’ont point besoin de leurs pièces justificatives!
Chères congolaises et congolais, aiguisons notre vigilance, ouvrons l’œil et le bon, le temps de nous
laisser endormir est révolu ! Nous avons des besoins, de grandes préoccupations pour lesquelles ils
doivent apporter des réponses et s’ils ne le peuvent il n’ ya pas des raisons à leur offrir ni un 1er
ni un
second mandat encore moins un troisième inconstitutionnel.
Revenons aux valeurs d’un patriotisme actif et exhortons mesdames et messieurs aux pouvoirs ou en
quête de pouvoir à commencer par démocratiser leurs esprits, leurs partis politiques et les différentes
structures qu’ils dirigent déjà. L’expérience des élections dans notre pays est entachée de beaucoup
d’erreurs, c’est normal avec l’apprentissage de la démocratie, mais chaque élection que nous arrachons
devait nous amener à rectifier les tirs et à corriger le passé !
Exigeons, congolaises et congolais les prochaines élections mais allons y avec un esprit avisé !
13 Juin 2018
Arsène Lumpali,
Avocat, Défenseur des droits humains
Un des membres fondateurs de SYNIGL