SYNIGL ASBL
Avenue Cathedrale, Bukavu, Sud-Kivu,RDC
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31 Jan 2019

Le calvaire quotidien de la femme congolaise

Si vous voulez comprendre le niveau de développement atteint par une nation, questionnez la considération qu’a la femme dans cette nation. Eh bien, l’image de la femme peut varier d’une nation à une autre. Dans certaines nations, elle a une image positive, c.-à-d. un être égal à son semblable homme, capable de réfléchir, travailler, gouverner, diriger, éduquer, gérer, orienter, etc. D’où, un être capable, à l’instar de l’homme, de conduire sa nation au rayonnement.

Ailleurs, comme c’est le cas en République Démocratique du Congo, la femme est abusivement attribuée une image négative : un être très vulnérable incapable de réfléchir, gouverner, guider, diriger, éduquer, gérer, orienter … mais un bon instrument prédisposé aux travaux de ménage au sein du foyer conjugal. Que c’est paradoxal ! Si sous d’autres cieux les expressions ‘’Genre’’ et ‘’émancipation de la femme’’ ont trouvé échos et sont capitalisées pour booster leur développement, cela n’en est pas le cas en République démocratique du Congo où le pouvoir de la femme est très limité aux travaux domestiques sans repos et ne dépasse pas son rayon conjugal quel que soit son niveau d’éducation.

En revanche, certaines femmes individuellement ou en synergie ne veulent plus avaler cette pilule. Désormais, elles sont vues ici et là en train de dépenser toute leur énergie pour prouver à leurs communautés respectives ainsi qu’à la face du monde entier ce dont elles sont capables, qu’il s’agisse de la gestion de la chose publique comme des organisations de défense des droits de la femme. C’est dans ce cadre que SYNIGL œuvre sans relâche en collaborant avec les femmes des tous les territoires de la province du Sud-Kivu (Bukavu, Kabare, Kalehe, Uvira, Fizi, Idjwi, Mwenga, Shabunda et Walungu) en vue de leur épanouissement holistique.

(Ici Photo rencontre SYNIGL avec un groupe de femmes dans une quelconque séance de travail)

Encore, pendant que les hommes passent leurs journées entières en train de boire, suivre la télévision, jouer aux différents jeux et dormir, les femmes de ces communautés ci-haut citées, se réveillent très tôt le matin, commencent leur journée en parcourant des dizaines de kilomètres pour chercher de l’eau pour la famille. Une fois revenues en famille avec de l’eau, elles se pressent à faire le travaux domestiques, préparent à manger pour la famille et partent au champs où parfois elles sont violées par les inciviques. Au retour, on les voit aller vendre les produits de leurs champs au marché. Une fois les produits vendus, l’argent est confisqué par leurs paresseux maris pour satisfaire leurs besoins égoïstes. Une fois de retour à la maison très abattues par le travail et soleil de la journée, non seulement elles doivent aussi préparer la diner pour la famille mais aussi répondre aux besoins nocturne de son mari.

Heureusement qu’aux cotés de ces femmes laborieuses il y a actuellement quelques rares hommes qui ont bien compris la notion de la parité entre l’homme et la femme. Ils sont désormais convaincus que l’assistance mutuelle dans les travaux ménagers reste la clef pour une survie garantie au sein de leurs foyers. Et SYNIGL s’est engagé à le soutenir quel qu’en soit le prix.

Certes, la Banque Mondiale travaille dans plus de 170 pays pour aider les pouvoirs publics et les populations à mettre fin à la pauvreté et à relever certains défis les plus urgents qui se posent à nous en matière de développement, spécialement en matière d’égalité entre l’homme et la femme. Cependant, tant que le savoir, l’expertise et tous les autres efforts des hommes et de femmes ne sont pas mis en commun, nos communautés chercheront en vain de solutions transversales à ce fléau.

Que derrière chaque femme d’impact qu’il y ait un homme qui l’encourage à aller de l’avant à travers une assistance engagée et sincère !

 

15 Oct 2018

En dates du 12 et 13 octobre 2018, une conférence scientifique a été organisée par la synergie d’initiatives pour les grands-lacs dans les enceintes de la salle Concordia, archevêché de Bukavu/Sud-Kivu en République Démocratique du Congo.

Cet atelier scientifique avait pour but d’exposer les résultats obtenus aux mois de mars-avril (soit du 31 mars au 14 avril 2018) lors de la recherche sur l’activisme des groupes armés au Sud Kivu, relations et dynamiques entre les communautés locales et les groupes armés dans les territoires de WALUNGU (groupement de MULAMBA) et de KALEHE (groupements de BUZI, MBINGA-SUD, ZIRALO et KALONGE).

Etaient présents à cet atelier scientifique les représentants des organisations-membres de la société civile œuvrant à Kalehe, le représentant de la chefferie de Buhavu Kalehe, certains enquêteurs ayant participé à l’étude, les représentants des organisations-membres de la société civile de Bukavu, les représentant des radios de la place, d’autres personnes invitées ainsi que les représentants des certaines universités de Bukavu.

Après différentes présentations, mot d’ouverture et présentation du programme pour les deux  jours d’activité, le chercheur principal a présenté l’approche méthodologique de la recherche pour permettre aux participants de comprendre la démarche utilisée par SYNIGL pour aborder la recherche sur l’activisme de groupes armés au Sud-Kivu. Après cette approche méthodologique,  le professeur Adolphe KILOMBA a présenté les études déjà réalisées dans le cadre de l’activisme de groupes armées au Sud-Kivu tout en insistant sur l’originalité de cette étude quant au « dynamisme relationnel entre les groupes armés et les communautés locales dans kalehe et Walungu ».

Il a été montré que les groupes armés restent très actifs et se sont multipliés dans le territoire de Walungu et Kalehe. Ils vivent dans les communautés et ces dernières entretiennent des relations autour des dynamiques qui influencent la cohésion sociale, la sécurité et la paix, le développement social et économique.

L’absence des FRDC dans les zones ciblées par cette recherche renforce la persistance des groupes armes déchainé pour une première étape de la résolution pacifique des conflits.

Ainsi, la communauté locale est obligée de collaborer avec les groupes armés en payant des taxes exigées étant donné que l’armée régulière et la police nationale sont quasi inexistante dans les deux territoires.

Des pistes des solutions en mesure de concourir à une Paix durable, à une cohésion sociale ont été proposées afin d’encourager la cohésion sociale et permettre aux membres des communautés, aux instituions de l’Etat de saisir les opportunités disponibles en vue de contribuer à l’amélioration des conditions de vie des personnes et de leurs biens dans la zone d’étude.

Les participants à l’atelier, ayant manifesté un intérêt particulier par rapport au thème de la recherche, les débats ont permis à l’équipe de recherche de recueillir des éléments soit inconnus, soit supplémentaires pour enrichir le rapport provisoire de cette étude et les articles à publier.Ainsi, les participants ont échangé autour de résultats, en y apportant leurs contributions en termes d’observations et/ou de recommandations à intégrer dans le rapport final.

 

 

 

23 Jun 2018

Le premier jalon de ce projet, projet AMANI KWA MAENDELEO/Recherche-Action-Participative, a pris fin depuis le 22 juin 2018.

Cette tranche comprenait cinq livrables notamment :

  • La réunion de contact avec les autorités à LUGENDO/BIRAVA: cette activité qui cadre avec l’étape préparatoire de l’étude nous a facilité l’entrée dans la communauté de Lugendo. Il a fallu obtenir des autorités locales leur soutien indéfectible pour que les activités de ce projet aboutissent aux bons résultats. Ainsi, nous nous réjouissons d’avoir effectivement obtenu l’adhésion totale de tous les chefs locaux à la philosophie de ce projet qui ne vise que la cohésion sociale dans le groupement de Lugendo. Des déclarations fracassantes s’en sont ressorties : « nous chefs locaux, sommes ravis de ce projet de recherche-action-participative, que le consortium SYNIGL-SOLIDARITE CINAMULA apporte ici chez nous à Lugendo à travers MSI et nous nous engageons à soutenir les activités du projet jusqu’au bout ».

  • Présentation du processus RAP aux membres des structures communautaires de paix et de développement et choix des chercheurs communautaires qui avait pour objectif de familiariser la communauté à cet exercice de recherche-action-participative. La RAP est une nouvelle approche dans la dynamique communautaire à Lugendo. Elle a ses exigences qui lui sont propres ; elle focalise toute l’attention sur l’approche participative à toutes les étapes car comme le soutient MAHATHMA GHANDI « tout ce que vous faites pour moi sans moi, vous le faites contre moi». On ne peut pas coiffer quelqu’un en son absence, dit-on. La RAP nous apprend à « éviter tous les pièges relatifs à la pédagogie de l’entonnoir.
  • Préparation de la communauté et présentation du processus RAP à la communauté;

  • De l’atelier d’identification, priorisation des conflits et analyse participative des conflits cadrant avec les activités de l’analyse des conflits dans sa première partie bien entendu; nous sommes partis du principe selon lequel un problème ne peut être correctement décrit que par le sujet qui le vit. C’est la personne la mieux placée pour en déterminer le contour. La communauté de lugendo s’est prononcé sur les conflits les plus récurrents qui la gangrène ; et pour cela elle en a dénombré 10. Les dix conflits ont été hiérarchisés en partant des critères de pertinence, les cause, effets, besoins non satisfaits et problèmes y relatifs. Par la suite, la communauté a proposé des pistes de solutions qu’elle entend expérimenter pour s’en sortir.

 

  • Analyse participative des conflits regroupant 60 participants.

N.B : pour que l’étape d’analyse des conflits soit complète, il faudra y ajouter la validation des résultats de l’analyse par le forum communautaire et la présentation des analyses de conflits au niveau du territoire.

21 Jun 2018

Jeunesse, Eléctions et Manipulation

Indépendance du Congo le 30 Juin 2017 !

Les congolais et les congolaises se préparent chacun à sa manière à célébrer cette fête historique.

Il ya une année, le 30 Juin 2017, Monseigneur François Xavier Maroy, Archevêque de Bukavu, réunissait de nombreux  jeunes dans une de grandes salles de la cathédrale Notre dame de la Paix au tour des questions sur le processus électoral.

Lors d’une conférence entièrement diffusée à la Radio Maria, il avait souligné le rôle des jeunes comme moteur de changement en RDC. Il avait en même temps profité de la présence du représentant de la CENI en province, Gaudens Maheshe, pour rappeler la nécessité d’offrir régulièrement au public des informations qui lui permettent de s’approprier les processus électoral.

En même temps  il interpellait le Représentant de la CENI en province et Présent dans la salle, Gaudens Maheshe, sur la nécessité d’offrir régulièrement au public des informations qui lui permettent de s’approprier le processus électoral.  Pour lui les élections font partie des occasions qui permettent aux congolais et au congolaises d’opérer un choix en même d’honorer les efforts des Pères de l’Indépendance.

« La tricherie et la corruption de la jeunesse en période électorale : manipulation de la jeunesse comme outil de la violence »  avait été ce jour-là une des communications appréciées. Développé par le Discours de Me Arsène Lumpali qui intervenait au compte de la Commission Diocésaine Justice et Paix, ce sujet avait été d’une interpellation extrêmement mobilisatrice sur le rôle que doivent jouer les jeunes dans la construction de la Paix et la reconstruction de la RDC. Il nous faut une jeunesse « qui se démarque et qui exige qu’on cesse de la considérer comme un bloc homogène, une bande des perdus qui plutôt constitue un problème à résoudre à la société…une jeunesse qui doit faire partie des solutions aux problèmes de notre société… une jeunesse en mesure de dire tout haut : nous ne voulons plus des prédateurs au pouvoir, nous refusons la manipulation et la violence, nous voulons bâtir une véritable RDC, un Congo riche et prospère pour toutes ses filles et pour tous ses fils ! »

En cette prochaine fête de l’indépendance, ces phrases résonnent et interpellent encore comme si elles étaient prononcées à l’instant même. Les enjeux pour les élections sont de taille et les jeunes, tout le peuple congolais doivent se rassurer qu’ils allument les phares de la résurrection de la RDC de sorte que ces élections en soient une véritable opportunité à saisir absolument.  Lisez tout le contenu  de ce discours dont la méditation pourrait encore une fois alimenter des réflexions qui donnent le sens qu’il faut à l’Indépendance du Congo.

Excellente Fête de l’Indépendance à tout le Peule Congolais appelé à dresser les fronts longtemps courbés !

Télechargez l’article en PDF ci-dessous:

Jeunesse, Eléctions et Manipulation

 

 

 

18 Jun 2018

Les donneurs de leçon de démocratie en RDC, ont ils un modèle à offrir aux congolaises et congolais ?

Ceux et celles qui ont le pouvoir, la MP, affirment gouverner « Démocratiquement » !, ceux et celles qui
veulent le leur arracher, l’opposition, disent vouloir restaurer la Démocratie dans la République
Démocratique du Congo !
Qui finalement à raison ?
Les uns et les autres, ont-ils de modèle convaincant de Démocratie à nous prêcher ?
Quelques situations qui font peser des doutes :
Les contrastes idéologiques des partis politiques qui s’élèvent à plus des 500 en RDC, les mécanismes
par lesquels ils se choisissent des candidats, le mode de désignation de leurs animateurs font, oui, douter
des capacités des partis politiques congolais qu’ils soient de l’opposition ou de la majorité à démocratiser
le Pays et par conséquent à améliorer la gouvernance.
A l’aube des échéances électorales, des candidatures se marchanderaient dans ces partis dirigés par des
fondateurs, des personnes morales aux mandats à vie qui nomment et révoquent à des postes qui elles
veulent, où et quand elles veulent ; et quand elles disparaissent, leurs partis ne deviennent derrière leurs
pas que de la cendre! Bien plus, des organes suprêmes de certains partis dits de l’opposition qui, pour des
motifs personnels, ne voudraient pas se représenter aux élections, n’hésitent pas à menacer d’exclusion
des membres qui oseraient de quelle que manière que ce soit forcer de se faire élire !
Tout ceci pose de sérieux problèmes lorsqu’on se rend compte que sous d’autres cieux ce sont, par
exemple, les fédérations locales qui votent les candidats.
Que veut le peuple ?
Des personnes courageuses qui veulent, sur les pas de la Démocratie, imaginer des initiatives qui
innovent certaines habitudes impropres, qui décident de prendre le courage de provoquer le changement.
A l’instar de Charles Pasqua qui, en 1990, fut le premier à envisager l’introduction d’une primaire dans
la vie politique française afin de départager Jacques Chirac et Valery Giscard d’Estaing pour être le
candidat de la droite et du centre-droit en vue de l’élection présidentielle de 1995. Il s’agit des votes
ouverts ou fermées au sein des partis ou regroupements politiques pour la désignation de son candidat
aux élections à différents niveaux.
L’avantage, est qu’ils sont en mesure d’assurer plus ou moins un ordre de batail précis et rangé, une
alternance des leaders de façon démocratique sûre et authentique, une réduction des contestations et des
violences électorales , un véritable sondage purement démocratique.
Qui des hommes et des femmes des ces partis qui sont soit liés à l’appartenance ethniques ou
géopolitique ou encore aux descendances biologiques du père au fils osera prendre le courage de briser un
modus operandi ou un modus vivendi qui n’ont rien de démocratie ?
A un pas de la porte des élections, des leaders de l’opposition peinent à développer une stratégie en même
de renverser les tendances et d’affaiblir lamentablement les armes de ceux qui veulent à tout prix
2
conserver le Pouvoir. Actuellement, des voix tremblantes et auxquelles même leurs propres bouches ne
croient pas du tout clament regroupement,… candidature commune ou unique, ect !!!
Mais on a vu et on le voit encore dans ce pays des alliances et des regroupements des partis politiques qui
du reste sont demeurées marquées par l’absence d’un programme commun fondé sur des préoccupations
légitimes et par la crise d’un leadership. Elles ne tardent pas à voler en éclats à cours délais et sans
succès!
Congolaises et congolais, entre les discours, les slogans électoralistes de plus d’un individu en quête de
pouvoir et la réalité se cache la plupart de fois une intention réelle : une lutte effrénée alimentée par la
recherche exaspérée du pouvoir et l’accumulation des richesses ! Et pour l’atteindre tous les coups sont
permis y compris même les massacres de celles et ceux dont hier on suppliait les voix !
A peine au pouvoir, ils se frottent les mains d’avoir eu finalement accès aux mangeoires de la
République, ils plongent chacun sa main dans la cuve pleine du trésor public et en sortent chacun avec ce
que sa force et sa ruse lui ont permis d’en sortir !
Ils font le tour de la République parfois en « mission de service » et à leur passage ils distribuent en route
ou dans des réunions des billets de banque, ils paient des biens et de services sans factures ! Eh oui, les
financiers de l’Etat ou des partis politiques de la RDC n’ont point besoin de leurs pièces justificatives!
Chères congolaises et congolais, aiguisons notre vigilance, ouvrons l’œil et le bon, le temps de nous
laisser endormir est révolu ! Nous avons des besoins, de grandes préoccupations pour lesquelles ils
doivent apporter des réponses et s’ils ne le peuvent il n’ ya pas des raisons à leur offrir ni un 1er
ni un
second mandat encore moins un troisième inconstitutionnel.
Revenons aux valeurs d’un patriotisme actif et exhortons mesdames et messieurs aux pouvoirs ou en
quête de pouvoir à commencer par démocratiser leurs esprits, leurs partis politiques et les différentes
structures qu’ils dirigent déjà. L’expérience des élections dans notre pays est entachée de beaucoup
d’erreurs, c’est normal avec l’apprentissage de la démocratie, mais chaque élection que nous arrachons
devait nous amener à rectifier les tirs et à corriger le passé !
Exigeons, congolaises et congolais les prochaines élections mais allons y avec un esprit avisé !
13 Juin 2018
Arsène Lumpali,
Avocat, Défenseur des droits humains
Un des membres fondateurs de SYNIGL