SYNIGL ASBL
Avenue Cathedrale, Bukavu, Sud-Kivu,RDC
Lun-Sam: 07:00 - 17:00
15 Oct 2018

En dates du 12 et 13 octobre 2018, une conférence scientifique a été organisée par la synergie d’initiatives pour les grands-lacs dans les enceintes de la salle Concordia, archevêché de Bukavu/Sud-Kivu en République Démocratique du Congo.

Cet atelier scientifique avait pour but d’exposer les résultats obtenus aux mois de mars-avril (soit du 31 mars au 14 avril 2018) lors de la recherche sur l’activisme des groupes armés au Sud Kivu, relations et dynamiques entre les communautés locales et les groupes armés dans les territoires de WALUNGU (groupement de MULAMBA) et de KALEHE (groupements de BUZI, MBINGA-SUD, ZIRALO et KALONGE).

Etaient présents à cet atelier scientifique les représentants des organisations-membres de la société civile œuvrant à Kalehe, le représentant de la chefferie de Buhavu Kalehe, certains enquêteurs ayant participé à l’étude, les représentants des organisations-membres de la société civile de Bukavu, les représentant des radios de la place, d’autres personnes invitées ainsi que les représentants des certaines universités de Bukavu.

Après différentes présentations, mot d’ouverture et présentation du programme pour les deux  jours d’activité, le chercheur principal a présenté l’approche méthodologique de la recherche pour permettre aux participants de comprendre la démarche utilisée par SYNIGL pour aborder la recherche sur l’activisme de groupes armés au Sud-Kivu. Après cette approche méthodologique,  le professeur Adolphe KILOMBA a présenté les études déjà réalisées dans le cadre de l’activisme de groupes armées au Sud-Kivu tout en insistant sur l’originalité de cette étude quant au « dynamisme relationnel entre les groupes armés et les communautés locales dans kalehe et Walungu ».

Il a été montré que les groupes armés restent très actifs et se sont multipliés dans le territoire de Walungu et Kalehe. Ils vivent dans les communautés et ces dernières entretiennent des relations autour des dynamiques qui influencent la cohésion sociale, la sécurité et la paix, le développement social et économique.

L’absence des FRDC dans les zones ciblées par cette recherche renforce la persistance des groupes armes déchainé pour une première étape de la résolution pacifique des conflits.

Ainsi, la communauté locale est obligée de collaborer avec les groupes armés en payant des taxes exigées étant donné que l’armée régulière et la police nationale sont quasi inexistante dans les deux territoires.

Des pistes des solutions en mesure de concourir à une Paix durable, à une cohésion sociale ont été proposées afin d’encourager la cohésion sociale et permettre aux membres des communautés, aux instituions de l’Etat de saisir les opportunités disponibles en vue de contribuer à l’amélioration des conditions de vie des personnes et de leurs biens dans la zone d’étude.

Les participants à l’atelier, ayant manifesté un intérêt particulier par rapport au thème de la recherche, les débats ont permis à l’équipe de recherche de recueillir des éléments soit inconnus, soit supplémentaires pour enrichir le rapport provisoire de cette étude et les articles à publier.Ainsi, les participants ont échangé autour de résultats, en y apportant leurs contributions en termes d’observations et/ou de recommandations à intégrer dans le rapport final.

 

 

 

23 Jun 2018

Le premier jalon de ce projet, projet AMANI KWA MAENDELEO/Recherche-Action-Participative, a pris fin depuis le 22 juin 2018.

Cette tranche comprenait cinq livrables notamment :

  • La réunion de contact avec les autorités à LUGENDO/BIRAVA: cette activité qui cadre avec l’étape préparatoire de l’étude nous a facilité l’entrée dans la communauté de Lugendo. Il a fallu obtenir des autorités locales leur soutien indéfectible pour que les activités de ce projet aboutissent aux bons résultats. Ainsi, nous nous réjouissons d’avoir effectivement obtenu l’adhésion totale de tous les chefs locaux à la philosophie de ce projet qui ne vise que la cohésion sociale dans le groupement de Lugendo. Des déclarations fracassantes s’en sont ressorties : « nous chefs locaux, sommes ravis de ce projet de recherche-action-participative, que le consortium SYNIGL-SOLIDARITE CINAMULA apporte ici chez nous à Lugendo à travers MSI et nous nous engageons à soutenir les activités du projet jusqu’au bout ».

  • Présentation du processus RAP aux membres des structures communautaires de paix et de développement et choix des chercheurs communautaires qui avait pour objectif de familiariser la communauté à cet exercice de recherche-action-participative. La RAP est une nouvelle approche dans la dynamique communautaire à Lugendo. Elle a ses exigences qui lui sont propres ; elle focalise toute l’attention sur l’approche participative à toutes les étapes car comme le soutient MAHATHMA GHANDI « tout ce que vous faites pour moi sans moi, vous le faites contre moi». On ne peut pas coiffer quelqu’un en son absence, dit-on. La RAP nous apprend à « éviter tous les pièges relatifs à la pédagogie de l’entonnoir.
  • Préparation de la communauté et présentation du processus RAP à la communauté;

  • De l’atelier d’identification, priorisation des conflits et analyse participative des conflits cadrant avec les activités de l’analyse des conflits dans sa première partie bien entendu; nous sommes partis du principe selon lequel un problème ne peut être correctement décrit que par le sujet qui le vit. C’est la personne la mieux placée pour en déterminer le contour. La communauté de lugendo s’est prononcé sur les conflits les plus récurrents qui la gangrène ; et pour cela elle en a dénombré 10. Les dix conflits ont été hiérarchisés en partant des critères de pertinence, les cause, effets, besoins non satisfaits et problèmes y relatifs. Par la suite, la communauté a proposé des pistes de solutions qu’elle entend expérimenter pour s’en sortir.

 

  • Analyse participative des conflits regroupant 60 participants.

N.B : pour que l’étape d’analyse des conflits soit complète, il faudra y ajouter la validation des résultats de l’analyse par le forum communautaire et la présentation des analyses de conflits au niveau du territoire.