A ennemi commun, guerre commune : Coronavirus nous invite à adapter et à innover notre stratégie !
« Nous sommes en guerre… » : Ainsi se sont exprimés la plus part des dirigeants de cette terre face à une des pandémies les plus meurtrières de notre histoire !
Il va s’en dire que dans cette guerre où personne jusque-là n’est épargné, les cerveaux à l’unisson doivent bouillir au quotidien et sortir finalement des réponses qui sauvent l’Etre Humain et l’humanité entière.
Les Nations de pays les plus développés au monde guerroient depuis plusieurs mois contre un petit virus à multiples facettes dont les capacités de nuisance ont visiblement étaient sous-estimées. Immanquablement, les conséquences de cette attitude condescendante vis-à-vis de ce minuscule être vivant sont si profondes qu’elles ne sauront être oubliées plusieurs décennies après !
Pendant ce temps les pays en développement, particulièrement l’Afrique, sont quasiment restés à compter sur la providence dans l’espoir que le monde des virus refuserait sans doute le visa d’entrée à un petit qui s’invite et s’improvise à l’heure où on l’attend le moins !
Hélas, inéluctabilité, imprudence, négligence, distraction ou porosité des frontières ; il les a finalement traversées et depuis, chaque jour on compte au moins un nouveau cas, un nouveau pays infesté.
Plus de 686.514 cas d’infections dont 46.436 décès, 193.431 guéris dans le monde, 109 en RDC dont déjà 9 décès et 3 guéris : la frayeur et la désolation sont très grandes !
Au Sud-Kivu deux cas sont détectés depuis trois jours ; la psychose et la panique, malheureusement, gagnent les esprits.
Jusque-là, l’Afrique paraissait épargnée. Mais l’évolution actuelle donne à craindre. Ou la Providence l’épargne ou elle sera le bastion d’un dernier combat où la perte en vies humaines risque d’être la plus lourde de l’histoire de la terre. Les projections de l’OMS n’en a pas dit moins ; les morts risquent d’être comptés par millions en Afrique.
Ainsi, l’ère n’est plus à la distraction ou à des tergiversations irresponsables.
Les approches qui tendent à monopoliser les actions sont très périlleuses et une très grande mobilisation des ressources s’impose. Des ressources humaines, matérielles, financières et logistiques devaient être- il n’est pas trop tard – intelligemment et de manière cohérente pensées et bien rangées. Les acteurs doivent éviter d’aller en ordre dispersé !
Il y des situations à déplorer :
- D’un côté, au Sud-Kivu et peut-être encore ailleurs dans notre pays, des personnalités, d’individus, des services et des structures se disputeraient les lead ou voudraient prendre l’exclusivité des actions de lutte. Au lieu de se concentrer à l’urgence sanitaire qui s’impose, certains y verraient plutôt d’opportunités à un nouveau positionnement. Entre temps, personnes d’entre ceux et celles qui se bagarrent n’est vraiment certain qu’il en survivra ! Bien qu’il ne tue pas, il y a lieu d’éviter la honte du ridicule ! Sans une stratégie coordonnée et organisée de suppression de la transmission du virus, le risque de propagation est bien réel, la maladie pourrait atteindre 60% de la population mondiale. A-t-il reconnu le secrétaire général de nations-unies dans une interview accordée sur France 24.
- De l’autre côté, certains esprits sont restés cyniques et pessimistes. Tout est relativisé, une marée d’informations parfois insensées sont diffusées dans les réseaux sociaux, passent de téléphone en téléphone, de computer en computer, désinforment l’opinion public au très grand risque de fragiliser tous les mécanismes de prévention et de protection jusque-là proposés. On s’évertue, malheureusement, même, sans respect, à exposer des images des personnes dites victimes au mépris de leur droit à la dignité, à la confidentialité. Ceux et celles qui les font le justifient, à tort, par le fait qu’ils veulent alerter d’autres personnes qui sont entrées en contact avec elles afin d’aller se faire dépister. Elles ignorent que le stress, la dépression, la sous-estime de soi, etc. qui peuvent en venir sont susceptibles de fragiliser l’immunité de ces individus. Ce comportement doit être absolument évité et découragé.
- Enfin, le contexte de misère dans laquelle la grande majorité de la population de la RDC vivent depuis près de deux décades rivalise avec les mesures de barrière à la transmission du coronavirus. La stratégie de riposte se confronte à la précarité de la vie d’une population vivant du secteur de l’informel et à la faiblesse des mesures d’accompagnement dont elle a besoin pour se conformer totalement à certaines directives !
Le consortium SYNIGL – RAMIS invite toutes les parties prenantes : population, structures sanitaires, autorités publiques, services de sécurité, organisation de la société civiles, ONG nationales et internationales à regarder dans la même direction, à conjuguer les efforts et à réfléchir sur une stratégie de lutte efficace et adaptée. Certains défis imposent de l’innovation dans la pensée et le rejet des attitudes attentistes où plus d’une personne pensent que les réponses appropriées doivent sortir d’ailleurs. Dr Patient Wimba, membre du Consortium SYNIGL – RAMIS, Directeur des Cliniques universitaire de Bukavu et en spécialisation en épidémiologie, gestion des risques et catastrophes sanitaires estime qu’il est temps, en certains cas, de penser aux solutions efficaces locales et de mobiliser le public à se les approprier : « Compte tenu de notre contexte, à un certain moment le confinement va peser lourd sur les populations et va être difficile à être complètement observé. Le port généralisé des masques viendra s’imposer en termes d’alternative efficace en réponse à une telle situation. Ces masques manquent actuellement même aux pays où nous espérions le trouver. Il faut donc absolument les produire localement. Au Sud-Kivu le Consortium SYNIGL – RAMIS, avec des moyens de bord, a donné le ton avec jusqu’à présent la production localement de plus de 1500 masques accompagnés des messages de sensibilisation de nos populations. Je recommande avec insistance que la production de ces masques dont l’efficacité ne présente aucun doute soit encouragée et que les populations les utilisent lors des déplacements, des rencontres et des visites à risque. »
En effet une équipe membre du Consortium composée d’une femme biologiste, des 3 médecins, d’un informaticien et des deux juristes a conçu, produit et distribue, à ses frais, des masques de protection qu’elle juge efficace et respectueux des normes. La distribution de ces masques est chaque fois accompagnée des messages des sensibilisations des utilisateurs. L’Equipe est convaincue de l’efficacité de l’action de la lutte contre coronavirus et monte progressivement un programme de distribution des Kits d’hygiène, d’information, de mobilisation communautaire comprenant à la fois des séances de coaching des membres du monde sanitaire.
En réponse à notre contexte, le consortium pense :
- Qu’à l’image du « Plan Blanc » des Français, il sera crucial d’intégrer les activités de structures de soin existant.
- Qu’il faille mobiliser tout le personnel possible (Médecins en activité, ceux mobilisables en training et, si nécessaire, les médecins stagiaires, Infirmiers et techniciens d’anesthésie)
- Que la stratégie sera optimale si elle se base sur les structures existantes (Hôpitaux et Centres de Santé)
- Que penser créer un « Centre Dédié » serait non seulement Chronophage et budgétivore, mais risque d’exacerber la stigmatisation. Aucun pays n’a fait recours à cette méthode, excepté la Chine (une prouesse que personne d’autre n’a essayé de reproduire)
- Qu’on ne peut pas planifier CoVID-19 comme on l’a fait pour Ebola, car ces pathologies sont totalement différentes (Contagiosité, létalité…).
Nous demandons en outre à toute la population du Sud-Kivu et de toute la RDC d’être très prudente et de ne pas prêter oreille à la désinformation et aux messages qui manipulent les esprits, exposent les corps aux stresses et à l’anxiété qui les rendent plus vulnérables en réduisant leurs capacités de résistance à l’infection. Il faut observer scrupuleusement et sans conditions préalables les mesures d’hygiène, les gestes élémentaires de prévention et de protection (se laver couramment les mains au savons où à la cendre, désinfecter chaque fois les mains, les téléphones, les sacs à mains, les portes (maisons, bureaux), les portières des voitures ect, laver les aliments crues avant de les manger, toujours laver et toujours repasser les habits avant de les porter, désinfecter les literies, consommer des aliments qui renforcent le système immunitaire, pratiquer des exercices physiques, relaxer l’esprit et éviter les stress, éviter des sorties sans extrême nécessité, prendre particulièrement soins des personnes âgées et des enfants, utiliser les masques de protection.
Le Consortium SYNIGL – RAMIS vous produisent des masques individuels des qualités en tissu lavables et réutilisables.
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